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Oui je confirme qu'un agriculteur, avant d'appliquer un produit phyto réfléchit plusieurs fois: est-ce bien nécessaire? Est-ce économiquement justifié? Et maintenant il doit aussi justifier que d'autres méthodes prophylactiques n'ont pas pu être mis en oeuvre. Une grande part des aides qu'il reçoit est liée à cette démarche.Le remboursement intégral des soins de santé est à mon avis un piège qui mène à une médecine low cost, à une surconsommation de médicaments (avec 90% de traitements curatifs ou palliatifs) qui si elle était évitée, permettrait de mieux prendre en charge les patients, de développer les médecines préventives ou alternatives avec pour effet de réduire encore progressivement les coûts des moyens se santé classiques.
Si la médecine s'inspirait de ce qui s'est produit dans le secteur de la protection des plantes depuis 22 ans que la réglementation européenne s'est mise en place, nous n'en serions pas là... Le bashing sur les produits phyto (glyphosate, insecticides néonicotinoïdes) fait oublier le progrès considérables depuis 22 ans: les 2/3 des molécules (dont les plus toxiques ou écotoxiques) ont été supprimées, énormes progrès dans les pratiques afin de protéger les utilisateurs, les riverains, l'environnement, même s'il y a encore des progrès à faire. Et la robotisation, la détection par satellite, par drone,... va encore permettre de franchir une autre étape.
Voir le robot dans le lien ci-joint, pourrait réduire jusqu'à 95% les quantités d'herbicides appliquées, sera commercialisé dès 2018.
https://www.ecorobotix.com/fr/
Concernant les OGMs, je pense que nous sommes passés à côté en laissant le soin de les développer à des entreprises mercantiles, notre responsabilité est collective. Il y a 40 ans quand j'étais étudiant en agronomie c'était présenté comme l'avenir, nommé le génie génétique à l'époque, et surtout comme un grand espoir pour les pays en voie de développement: possibilité de développer des variétés mieux adaptés au climat par exemple à la sécheresse mais aussi de produire "naturellement" et économiquement des substances rares ou très coûteuses comme des ... médicaments.
Et sur le plan de la santé et de l'alimentation, j'ai du mal à concevoir qu'un aliment issu d'une plante à laquelle on a trafiqué un petit bout de gêne soit plus "nocive" qu'une plante comme le blé pour laquelle le nombre des chromosomes a été triplé.