flöchen a écrit :
comment fais-tu Pierre pour manger du foie et du coeur crus ?!!!
j'imagine que tu fais très attention à la fraîcheur et à la traçabilité, et que tu assaisonnes...sinon c'est pô possible non???
Pour la qualité, je prends exclusivement du bio et ça va très bien.
Une fois la barrière psychologique dépassée, le gout pour ces saveurs ancestrales revient rapidement, plus le corps se désencrasse, donc plus l'on mange cru.
Les coeurs c'était la première fois que j'en prenais : ça passe tout seul, ce n'est que de muscle (beaucoup plus tendre que je pensais). Ils venaient avec les foies : ça j'en mange très rarement, et là ils étaient vraiment très bons et rafraichissants. C'est important de diversifier les protéines animales en consommant de temps en temps des organes (abats) car se sont des mines nutritionnelles
(qui pourraient rendre dérisoires certains complément alimentaires, mais je ne le dis pas trop fort...). Exemples que j'ai essayés : rognon, foie, moelle osseuse (ne pas hésiter à sortir la pince de la boite à outil pour casser les os de poulet et sucer : il y a caché dedans mille pilules de compléments alimentaires, pour 0€ en plus
)
J'ai voulu tester l'alimentation instinctive pour être sûr de ne pas gaspiller ces aliments précieux (écologiquement, éthiquement, etc.). Le principe c'est qu'en les consommant crus, non transformés, ni assaisonnés, le corps gère très bien son équilibre. Pas besoin de peser ou de se prendre la tête avec les équilibres acido-basiques par exemple : tout cela est automatique. Les aliments
crus, non transformés, ni assaisonnés (je répète car c'est essentiel) ont bon gout quand on en a besoin ou que le corps est prêt à les recevoir, quand ce n'est plus le cas leur gout change pour stopper leur consommation : c'est "l'alliesthésie" alimentaire. Plus le corps est désencrassé, plus ces signaux du corps sont clairs.
A lire : Seignalet a préfacé un livre de celui qui a redécouvert et théorisé l'alimentation instinctive http://reocities.com/HotSprings/7627/temJSeignalet.html" onclick="window.open(this.href);return false;
J'observe qu'effectivement cela fonctionne très bien pour les produits animaux et les légumes. Pour les aliments rares ou saisonniers (le plus souvent des aliments sucrés) il faut se méfier car le corps cherche à en "faire le plein", donc on aura naturellement tendance à en surconsommer ! (ex : fruits, oléagineux, miel)
Quand le corps risque d'être en surcharge de protéines animales, elles perdent leur gout puis deviennent repoussantes. Les graisses animales prennent un gout amer qui brule le fond de la gorge, c'est caractéristique, difficile de se tromper.
Maintenant le seul assaisonnement que je mets parfois avec mes viandes ou poissons, ce sont des matières grasses (c'est naturel dans le sens où nos ancêtres ont toujours pu sélectionner les parties grasses sur une carcasse et rejeter l'excès de parties maigres). Je ne suis pas contre quelques fines herbes à l'occasion. Mais ce que je ne mets jamais, c'est du sel (à part celui déjà contenu dans la graisse de canard). Inutile ou pourrait fortement perturber l'instinct.
Enfin ce n'est pas du courage, ça a vraiment bon gout, je ne me force en rien (ce serait tout le contraire de l'alimentation instinctive !). Et comme expliqué : ça a maintenant pour moi meilleur gout que quand c'est cuit ! (tant que mon corps en a besoin)