INRA-Toulouse. Cette bactérie qui guérit

[leconjoint]

Intéressant mais on cours toujours après les conséquences et non la cause...

INRA-Toulouse. Cette bactérie qui guérit

C'est à l'Inserm et à l'Inra que la découverte a été faite./ Photo illustration DDM Michel Labonne
Nathalie Vergnolle, directrice de recherche à l'Inserm, à l'origine de cette découverte, présente le concept. Des chercheurs de l'Inserm et de l'Inra sont parvenus à produire une bactérie capable de protéger l'organisme des inflammations intestinales.

Comment votre équipe de recherche a-elle eu l'idée de créer cette nouvelle bactérie ?

Nous avons tout d'abord observé les tissus de personnes atteintes de maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (MICI). Nous avons pu constater que l'élafine, qui est une protéine humaine connue pour ses propriétés anti-inflammatoires et naturellement présente dans l'intestin pour le protéger des agressions, disparaissait chez les patients souffrant de MICI.

Nous nous sommes alors dit qu'il fallait arriver à délivrer l'élafine humaine directement dans l'intestin afin que cette protéine au rôle protecteur soit présente dans des tissus qui ne sont plus capables de la produire.

Comment avez-vous produit concrètement cette bactérie ?
C'est à partir de bactéries non pathogènes, naturellement présentes dans l'intestin et dans la nourriture, que nous avons conçu des bactéries modifiées pour produire l'élafine. Pour cela, nous avons introduit artificiellement le gène de l'élafine humaine dans deux bactéries alimentaires présentes dans les produits laitiers : la bactérie Lactococcus lactis et Lactobacillus casei.

Une fois ces bactéries générées, comment les avez-vous testées ?
Nous avons testé ces bactéries sur des souris. Nous avons alors pu constater que lorsqu'elles sont administrées par voie orale à des souris, ces bactéries recombinantes productrices d'élafine humaine se retrouvent quelques heures plus tard à la surface de l'intestin où elles délivrent la protéine anti-inflammatoire. Dans différents modèles murins d'inflammation intestinale chronique ou aiguë, le traitement oral par ces bactéries produisant l'élafine, a considérablement protégé l'intestin et diminué les symptômes inflammatoires. Par ailleurs, aucun effet secondaire n'a été observé sur les souris.

Des essais cliniques ont-ils été réalisés sur l'homme ?
Non, nous n'avons pas encore réalisé d'essais cliniques sur l'homme. La bactérie a été brevetée. Une compagnie américaine de Boston, «Vithera», a racheté la licence et est actuellement en recherche d'investisseurs, notamment Français, pour développer les essais cliniques. Si les fonds sont levés, les essais cliniques pourraient démarrer d'ici un an et demi.

Quelles sont les applications cliniques potentielles ?
Ces résultats pourraient déboucher sur une application clinique où l'élafine serait délivrée aux personnes atteintes de MICI par des bactéries bénéfiques (probiotiques), déjà couramment présentes dans l'alimentation comme dans les yaourts ou les fromages. Cela permettrait de protéger les patients des symptômes inflammatoires.


http://www.ladepeche.fr/article/2012/11 ... uerit.html

Au passage, la société qui a racheter les droits à comme co-fondateur Philippe Langella, directeur de recherche à l'inra sur le projet. C'est quand même mal sain.

[mirzoune]

En fait, ils sont en train de créer un "super probiotique"!

[alexandre_j]

En fait, ils sont en train de créer un "super probiotique"!

il faudra 10 a 15 ans avant que ce produit ne soit sur le marché ! et comme dans l'étude de marché, il n'est destiné qu'aux inflammation de l'intestin, pas sûrs qu'ils soient rentables.