Pas très sympa de ma part, mais si ceci peut vous aider à vous persuader du danger:
Sucre ajouté le plus fréquent outre-Atlantique, le sirop de maïs à haute teneur en fructose (HFCS) s’avère toxique pour les souris, selon une étude publiée dans le Journal of Nutrition. Bien plus que le sucre de table, pourtant équivalent d’un point de vue chimique.
Les sucres ajoutés diffèrent de part et d’autre de l’Atlantique: l’Europe recourt principalement au saccharose, communément appelé «sucre de table», tandis que les Etats-Unis utilisent surtout du sirop de maïs à haute teneur en fructose. Raison à cela, le faible coût du maïs aux Etats-Unis par rapport au saccharose importé.
Objet de nombreuses suspicions, le fructose est fréquemment accusé de favoriser l’obésité, le diabète et bien d’autres maladies chroniques en hausse dans nos sociétés. Dans le sucre, chacune de ses molécules est liée à une autre de glucose. A la différence du HFCS, qui contient à peu près autant de glucose et de fructose, mais sous forme séparée [1]. Ce qui pourrait avoir des effets très différents en termes de métabolisme.
C’est ce que suggère une étude menée chez la souris par l’équipe de Wayne Potts, de l’université de l’Utah à Salt Lake City. Juste après sevrage, les chercheurs ont administré à des souris des régimes contenant 25% de sucres ajoutés, sous forme de saccharose dans un premier groupe, sous forme de HFCS dans un second.
90% plus de mortalité
Après 40 semaines de ce traitement, les souris femelles présentaient un taux de mortalité accru de 90% lorsqu’elles avaient été nourries avec du HFCS, et produisaient 26,4% moins de progéniture que les contrôles saccharose. Rien de tel chez les mâles, où le HFCS était sans effet apparent –les chercheurs soupçonnent toutefois un léger effet reproductif, à confirmer.
Selon l’équipe, la différence entre les deux types de sucres ajoutés, de composition chimique proche, émerge forcément avant leur absorption intestinale –au moment où la liaison glucose-fructose est dégradée pour le saccharose. Peut-être au niveau de la flore intestinale, qui pourrait varier selon les sucres qu’elle reçoit. De nombreuses études révèlent en effet l’importance de ce monde bactérien dans la survenue de maladies, métaboliques ou autres.
«L’épidémie de diabète et d’obésité a commencé au milieu des années 1970, ce qui correspond aussi bien à une augmentation générale de la consommation de sucres ajoutés qu’à une transition du sucre vers le HFCS», remarque Wayne Potts dans un communiqué de l’université de l’Utah.
[1] Aux Etats-Unis, le HFCS existe principalement sous deux formes, le HFCS-55 (55% de fructose) et le HFCS-42 (42% de fructose). En réalité, la teneur en fructose pourrait être bien plus élevée que celle affichée, a révélé une étude publiée en juin.
Source:
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