GLOUPS a écrit :les champignons shiitakés (que je consomme régulièrement, ça tombe bien !) contiendraient plus de vitamine D...
Oui, oui, de la vitamine D2, s'ils ont été exposés au soleil à l'état frais, et qu'il ne sont pas trop cuits. (Encore du gâchis d'ailleurs, je les trouve très bons crus.) Riches en sélénium aussi. Ces champignons que l'on mange sont des organes reproducteurs, donc assez riches en nutriments pour des "végétaux" (qu'ils ne sont pas, au sens strict).
GLOUPS a écrit :... que des sardines ou du foie de boeuf, par exemple.
Peut-être bien...
sauf que dans les sardines et le foie de boeuf il y a des centaines d'autres nutriments/vitamines/minéraux tous plus importants les uns que les autres, en synergie parfaite. Les comparer aux champignons en se limitant à la vitamine D n'a pas vraiment de sens.
GLOUPS a écrit :Enfin de toutes façon, les causes de la dépression peuvent être tellement multiples... Je ne sais pas s'il est possible voire raisonnable d'incriminer le seul manque de viande.
Il n'est pas raisonnable non plus de l'ignorer sous prétexte qu'il y existe d'autres facteurs.
C'est une observation avérée dans les milieux végétaliens : le manque de produits animaux peut induire une tendance à la dépression et aux crises d'angoisse. Le gluten exacerbe peut-être ces symptômes, mais il n'est pas la cause première puisque :
1) Des mangeurs de gluten voient ces troubles soulagés en remangeant de la viande (tout en continuant le gluten).
2) Des végétaliens crudivores (donc sans gluten) peuvent souffrir des mêmes symptômes, qui disparaissent grâce aux produits animaux. (voir le lien plus bas)
Je ne suis pas pro-viande, je suis pro-santé ! La santé de la simplicité : c'est-à-dire la santé autant que possible sans médicaments et sans additifs (compléments alimentaires).
Avant de découvrir l'alimentation Seignalet et de m'être intéressé de près à la nutrition, j'étais lentement devenu presque végétarien, je pensais naïvement qu'il suffisant de mélanger céréales, légumineuses et un peu d'huile végétale pour avoir l'équivalent de la viande... et je continuais à me gaver de fromages.
J'ai découvert que j'étais loin du compte ! Mes longues lectures sur ce sujet passionnant m'ont convaincu de l'importance capitale des produits animaux crus, et ont bouleversé de fond en comble mes idées sur la nutrition. Comme ce que j'ai redécouvert n'est pas dans l'air du temps, et va souvent à l'encontre des recommandations actuelles sur la nutrition, c'est d'autant plus important pour moi de le communiquer.
Et comme je suis plutôt patient par déformation professionnelle, je ne m'en lasse pas (pour l'instant).
Par où commencer ?
Le bon sens, c'est de donner à son véhicule le carburant pour lequel il a été construit, si l'on veut qu'il fonctionne au mieux.
Il en est de même pour notre corps. On pourrait croire que nous nous sommes "adaptés" pendant les derniers milliers d'années où nous avons révolutionné notre alimentation avec la cuisson, les céréales et les produits laitiers, il s'agit plutôt d'une sélection en cours, qui tâtonne, sans que l'on sache si elle peut seulement aboutir. L'héritage dans nos gènes des centaines de milliers (voire millions) d'années précédentes d'alimentation crue reste infiniment majoritaire. Mais végétale ou animale ?
Une vidéo intéressante, qui explique en particulier la technique d'analyse biogéochimique des os.
Hervé Bocherens procède à une analyse biogéochimique de l'os. Du collagène extrait des dents ou des os, il détermine si l'alimentation de nos lointains ancêtres était à dominante végétale, carnée, marine ou terrestre.
http://www.cerimes.fr/le-catalogue/les- ... iques.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Un argument métabolique presque irréfutable :
http://www.proteinpower.com/drmike/low- ... ns-part-ii" onclick="window.open(this.href);return false;
Donc le carburant optimal pour notre corps est définitivement végétal
et animal. Sans ce dernier nous n'aurions pas pu développer notre cerveau massif et notre "intelligence" (toute relative, je le concède
).
Petite parenthèse sur l'adaptation : même dans la nature il y a des tentatives qui tombent dans l'impasse. Le cas du panda est assez intriguant : il possède un système digestif de carnivore, mais ne mange quasiment que du bambou... résultat : il est forcé de passer tout son temps à manger pour en ingurgiter des quantités énormes, car l'énergie et les nutriments qu'il tire du bambou avec son système digestif inadapté (pourtant depuis des centaines de milliers d'années au moins !) sont ridicules. Du coup il est trop lent et faible pour chasser, et doit donc se contenter du bambou. Cercle vicieux, et "mauvaise blague" de Dame Nature...
Le courant "hygiéniste" américain étudie depuis le 19ème siècle l'alimentation naturelle, crue, et a obtenu des résultats spectaculaires sur la santé... mais il est longtemps tombé dans le préjugé végétalien (avec Shelton). Leur expérience est inestimable car c'est l'observation d'une alimentation hypotoxique au maximum (100% crue), parfois sur plusieurs générations. Ils en reviennent maintenant, face à l'évidence : malgré le plus grand soin et la plus grande diversité des aliments végétaux, cela cause des carences, si ce n'est pas visible à la première génération chez les parents, ça le devient à la seconde chez leurs enfants.
http://drbass.com/generations.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Lire en particulier l'interview à la deuxième moitié de la page, au sujet des crises d'angoisses chez les végétaliens (sans gluten !).
Sur ce forum je m'intéresse à l'alimentation optimale qui permet de combler les carences et favorise la santé. Je ne m'occupe pas des limites dans lesquelles on peut pousser notre corps, que ce soit pour des raisons éthiques, religieuses, etc.
Marthe Robin a vécu en ne mangeant qu'une hostie par semaine pendant 50 ans, alitée.
De nombreuses personnes prétendent vivre sans manger, en se contentant de lumière ou de "prana".
http://guerison.solaire.free.fr/accueil ... oleil.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Au risque de surprendre, je suis ouvert à cette idée.
Mais cela n'a rien à voir avec le fonctionnement normal du corps humain.
Pendant ce temps-là, des enfants continuent à souffrir de malnutrition, jusqu'à en mourir.
Le commun des mortels doit savoir sur quelles bases son corps fonctionne au mieux, libre à chacun ensuite de faire ce qu'il veut ou peut, de tester mille alimentations, mais qu'il ne s'étonne pas ensuite s'il développe certaines maladies.
Je ne doute pas qu'on puisse bien vivre en étant végétarien ou même végétalien, mais ce que je veux souligner, c'est que c'est une voie plus compliquée car elle s'écarte du fonctionnement normal du corps, elle le pousse dans ses limites. Face à cela nous ne sommes pas égaux (cela peut être une impasse pour certains), c'est surtout problématique pour les enfants, présents ou à venir.
Et ce n'est certainement pas la voie la plus efficace pour retrouver une santé globale rapidement, sans multiplier les pilules de suppléments de toutes sortes.
Au sujet de la consommation de viande et de l'étique, voilà ce que je pense :
http://www.lappart-des-spasmos.fr/forum ... ml#p238141" onclick="window.open(this.href);return false;
Et je trouve très intéressant ce texte, en anglais :
http://www.westonaprice.org/health-issu ... ating-meat" onclick="window.open(this.href);return false;
L'équilibre et l'harmonie sur cette Terre est qu'il y a toute une chaine alimentaire, avec au bout des carnivores et omnivores, dont nous.
Dans notre liberté d'êtres humains conscients pour pouvons refuser cela et essayer de lutter contre, de "transcender notre condition"... pourquoi pas.
Il faut juste savoir que ce que nous faisons est un choix personnel, n'est pas sans risque, et n'a aucune légitimité d'être imposé à quiconque (je pense à ceux qui rêvent d'imposer le végétarisme "pour sauver la planète", alors que cette idée est une fumisterie qui ne sert toujours que les mêmes gros intérêts industriels et financiers, et dont le bilan sur l'environnement et les populations serait à terme désastreux).