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Je crois surtout qu'elle économise sur les quantités : 1 ou 2 figues, 2 noix du brésil...rochelle a écrit :Je crois qu'elle est végétarienne donc elle "économise" les viandes et poissons
Je vais encore faire mon rabat-joie, mais il faut vraiment relativiser la quantité de sélénium (comme de tous les minéraux en général) disponible dans les noix et oléagineux, car ces minéraux sont toujours liés à de l'acide phytique, ce qui les rend beaucoup moins assimilables par notre organisme (cru ou cuit, cela ne change rien). Plus le métal est "lourd" (fer, zinc, sélénuim, comme par hasard ceux dont on est le plus en carence avec une alimentation végétarienne), plus la liaison avec l'acide phytique est forte, alors que magnésium et calcium seront beaucoup plus assimilables.flöchen a écrit :ce que Mely nous apprend sur les noix du Brésil est une bonne piqure de rappel :
une seule noix contient plus de sélénium (antioxydant) que ce qui nous est nécessaire en une journée
Oui les noix d'amazonie sont extrêmement riches en sélénium, mais je ne crois pas qu'une seule par jour suffise à combler nos besoins en sélénium, d'autant que des facteurs comme l'acidité de l'estomac entrent en jeu. Pour optimiser l'assimilation, il faudrait les consommer seules, hors des repas.
En revanche, le pollen est très riche en sélénium, beaucoup plus assimilable que dans les graines (surtout s'il est frais ou qu'on l'a fait tremper). Mais 2 ou 3 cuillères à soupe tous les jours c'est ça qui revient cher ! Il faut bien ça pour les végétaliens...
Dernier point, je vais démystifier un peu la mode sur certaines farines :
Je trouve assez stupide cette farine de coco : on vous la fait payer très chère alors que ce n'est que le résidu quasi inutile du pressage de l'huile. A boycotter tant que son prix ne sera pas dérisoire. D'autant que son intérêt nutritionnel est très limité (sauf pour les végétariens, c'est vrai, il y a du fer dedans), déséquilibrée qu'elle est en ayant perdu son huile si précieuse. En lisant la recette je me marre : farine de coco + huile de coco... c'est un juste retour à la poudre de noix de coco brute, cela revient moins cher est reste l'aliment cru naturellement équilibré.
Enfin, la farine de pépins de raisins... tout un programme ! Grandiose marketing qui a réussi à faire vendre un résidu infect du pressage de l'huile de pépins de raisins (elle même une horreur hyper riche en oméga-6, que l'on croit résistante à la chaleur par son point de fumée élevé alors que lesdits oméga-6 seront tout oxydés, une plaie pour l'organisme, dès qu'elle aura subi la moindre cuisson. L'huile néfaste par excellence.
Voilà ce qu'elle dit sur son blog au sujet de la farine de pépins de raisins :
Si vous aimez croquer les pépins de raisins, allez-y, sinon...son goût est un peu âpre.
A petite dose, elle se fond très bien lorsqu’on la mélange à d’autres farines.
Bref, ce blog est très poétique, mais on peut faire tout et n'importe quoi avec des potions magiques... Celles avec de la farine de pépins de raisins risquent fort de vous transformer en citrouille avant l'heure !
C'était mon petit coup de gueule contre un certain marketing qui cherche en ce moment à arnaquer les amateurs de produits sains, alors que bien souvent les produits simples, non transformés, consommés crus, valent bien mieux. N'oubliez pas cette règle : un aliment qui a mauvais gout dans son état cru, non transformé, n'a aucune vertu magique pour l'organisme !
PS : J'allais oublier le cacao cru ! Encore une mode absurde : non mélangé à du sucre pour faire passer son gout hyper amer, c'est quasi immangeable. Un ami crudivore instincto m'assure qu'il a mangé avec plaisir quelques fèves de cacao crues, brutes... c'est surtout qu'il ne mange plus de chocolat du tout le reste de l'année, son organisme parfaitement nettoyé était prêt pour l'affaire.
Car le cacao cru contient beaucoup plus de théobromine toxique que le cacao torréfié, il n'y a vraiment aucun intérêt à en consommer autre que de surfer sur la mode du cru, ou par curiosité en quantité infime.
Enfin il faut arrêter avec cette mode des antioxydants à tout crin : les antioxydants des fruits sont ceux qui sont adaptés à notre organisme, pas ceux des graines. Plus vous mangerez cru, plus vous aurez des antioxydants en quantité suffisante, et surtout des molécules qui recyclent une bonne partie des antioxydants dans l'organisme, comme le glutation (en grande quantité dans la viande crue ) Inutile d'aller chercher des antioxydants bizarroïdes dans des graines infectes... dont finalement on ne sait même pas dans quelle mesure l'organisme sait s'en servir. Bien des conservateurs comme les sulfites sont également des "antioxydants"... tellement puissants que l'organisme ne peut pas s'en servir, et qu'ils bloquent l'oxygénation des cellules ! Alors prudence et sagesse, à vouloir toujours plus, on tombe parfois sur l'effet inverse.
Voilà pour mes méditations du lundi de Pâques.