Je ne viens plus autant qu’avant car j’ai moins le temps à ma disposition. Je voulais quand même partager mes 2 ans de « seignaletisme », pour les plus anciens et aussi les nouveaux qui se posent des questions.
Tout d’abord, je suis atteint d’une SEP, diagnostiquée depuis 2 et demi ans et premiers symptômes apparus il y a une douzaine d’années (j’avais 23 ans). J’ai eu une grosse poussée il y a 2 ans (surement due à un choc émotionnel) et le diagnostic est tombé. Comme beaucoup, d’un jour à l’autre, j’ai eu l’impression que ma vie était finie, d’autant plus que la neurologue que j’avais vue n’avait aucun talent psychologique quand elle m’a annoncé ça. Pour résumer, grosse déprime, j’ai perdu 10 kilos alors que je n’étais déjà pas très épais. Je suis descendu à 52 kilos pour 1,83m. En gros, j’étais squelettique, très faible, atteint d’étourdissements constants, impossible de dormir, etc.
J’ai refusé tout traitement classique type interféron, copaxone, etc. Après avoir essayé je ne sais combien de techniques « non conventionnelles » qui ont eu pour seul effet de voir mon compte en banque chuter, je me mets donc au régime Seignalet.
J’ai eu deux phases. Pendant un an, très très strict sur le cru ou à peine cuit (vapeur). Et bien sûr, exit le gluten, laitage, maïs (SGSLSM). Et puis compléments alimentaires : oméga3, vit C, D3, magnésium. Durant cette année là, très peu de résultat mais pas de rechute significative. Alors, est ce du fait que le régime peut prendre 2 ans avant d’avoir des résultats ? Ou simplement pas d’effets sur moi ? Ou encore car ma vie à ce moment là n’était pas au top ? Je n’en sais rien.
2e année. Changement de décor. Nouveau job. Déménagement. Je continue le régime mais je deviens moins strict sur le cru. J’évite toujours les hautes températures mais j’accepte les cuissons « douces » mijotées type ratatouille, pot au feu, etc. ou à l’étouffé tout en continuant la vapeur au maximum et un peu de cru à chaque repas. En revanche, toujours aussi strict sur le SGSLSM. Mais je me prends moins la tête. Avoir une maladie chronique est déjà difficile, alors si en plus on doit rendre notre vie encore plus infernale… Exemple typique dans mon cas. J’ai beaucoup travaillé avec des Asiatiques pendant un moment, et pour les repas d’affaire, c’était de la nourriture chinoise, coréenne, etc. et ils utilisent de la sauce de soja (qui contient du gluten, à part la tamari). Bien sûr je ne prenais pas des nouilles mais du riz par contre impossible d’échapper à la sauce de soja. Ca n’arrivait que deux ou trois fois par mois mais c’est le genre d’écart que j’ai accepté. Mais je précise que c’est mon choix personnel et je n’encourage personne à suivre mon exemple.
A part ces quelques légers écarts, j’ai du faire seulement 4-5 vrais écarts en 2 ans (type pain de seigle, tarte, etc.), sans aucun problème.
Sinon, depuis 6 mois j’ai aussi commencé un traitement à la copaxone et je vois un homéopathe qui travaille beaucoup avec des personnes atteintes de maladie chroniques. J’ai aussi fait une thérapie qui m’a beaucoup aidé. Des massages californiens. Je fais du tai chi et essaie de faire un minimum d’exercice physique tous les jours.
Résultat. Je suis revenu à mon poids d’avant. J’ai beaucoup plus d’énergie. Récemment même un peu trop... J’ai quand même des séquelles de poussées. Donc j’ai abandonné l’idée de me frotter à Usain Bolt au 100m !
Après est ce dû au régime ? Comment en être sûr ? Mais bon j’y crois et je continue le reste, les compléments, etc. Je pense qu’il faut trouver le bon équilibre physique/psychologique/alimentation.
Voilà, j’espère que ce témoignage aidera certains.
