dolito a écrit :
Bonsoir,
Je me demandai si les légumes secs, par exemple, vendus en vrac, ne contiennent pas de gluten? S'ils ne seraient pas susceptibles de contenir du gluten par contamination croisée?
Un des magasins bio ou je me rends assez souvent vend les noix en vrac, ils ne pouvaient pas m'assurer qu'elles ne contenaient pas de gluten, au même titre que tout ce qui était vendu en vrac
Comment faites vous pour trouver des céréales, féculents et autres en étant sur qu'il n'y a pas de gluten?
=> Si tu vas dans un mag bio qui vend de la farine de blé et de la farine de riz, ces deux produits sont tous les deux emballés. Donc la probabilité d'une contamination croisée est minimaliste. l'emballage protège.
Il faut voir à la source, dans l'atelier de mise en conditionnement.
=> S'il y a un produit vendu en vrac, il faut voir le "degré d'allergie" possible.
Ce n'est pas à proprement parler une allergie mais une intolérance.
"Pour une allergie, le système immunitaire est mis en jeu. On est alors exposé à des réactions potentiellement sévères comme le choc anaphylactique. L'intolérance, elle, ne met pas du tout en jeu le système immunitaire. L'intolérance est une difficulté du tube digestif à assimiler un aliment. Les symptômes seront purement digestifs (maux de ventre, ballonnement, diarrhée, régurgitation). L'intolérance au lactose est la plus connue et atteint 8 % de la population générale."
Source: Dr Florence Trébuchon, allergologue
"L'allergie au gluten et l'intolérance au gluten sont deux mécanismes différents. L'allergie est immédiate, on est en contact avec l'allergène et on développe immédiatement des symptômes. L'intolérance au gluten, elle, est plus sournoise. C'est une maladie auto-immune, c'est-à-dire qu'on produit des anticorps dirigés contre l'intestin qui vont induire au bout d'un certain nombre d'années ou de mois, une destruction des villosités intestinales et des symptômes. L'intolérance au gluten ou maladie cœliaque est plus difficile à diagnostiquer. Il existe des allergies au blé, des allergies alimentaires mais elles sont totalement différentes de l'allergie au gluten."
source: Pr. Christophe Cellier, gastro-entérologue à l'hôpital européen Georges-Pompidou de Paris
Ce n'est pas pour autant qu'il faille négliger ces intolérances. Certaines personnes réagissent davantage ou plus rapidement en cas d'écart.
Mais ici, dans le cas qui nous occupe, on parle de "trace" possible.
On adoptera la politique la plus prudente possible, en fonction du terrain de l'individu.
S'il est en période de rémission, ou s'il est à un stade peu évolué de la pathologie, avec une perméabilité intestinale en bon état, alors une "trace" ne devrait pas causer trop de dégâts. Note le conditionnel : chaque individu est différent. Cependant, la plupart des individus ne s'en rendront pas compte immédiatement. c'est souvent la répétition de l'agression qui fait le lit de la pathologie. Il y a d'autres facteurs environnementaux qui entrent en ligne, mais on simplifie ici.
Il faudrait éviter les facteurs déclenchant qui agressent les parois intestinales, comme par exemple les lectines, saponines, et autres anti-nutriments qui favorisent une sécrétion de zonuline. La zonuline est une molécule qui commande la perméabilité de la barrière en brosse des parois intestinales.
Certains individus supportent plus ou moins bien certains antinutriments. les Marseillais de souche, qui sont habitués depuis des lustres au régime méditerranéen, supporteront mieux les tomates et les poivrons que les habitants du Nord.
C'est assez variable, toutefois. Question de susceptibilité génétique. Mais les gènes ne sont pas déterminants. C'est le milieu et les habitudes ...
Pour en revenir au cas qui nous occupe : Tu laisses les haricots en vrac et tu t’approvisionnes ailleurs. Dans un mag de fruits et légumes qui ne vend pas de farine. Car c'est le gluten qui pose le plus de problème.
Comme la perfection n'est pas de ce monde, il faudra parfois faire des concessions, mais pas au détriment des fondamentaux. Ainsi, on sera parfois amené à privilégier une source non garantie sans polluants. On fait pour un mieux.
Ainsi, j'achète 1 tiers ou 50 % de fruits ou légumes bios. je limite l'impact avec un brossage et un trempage, pour ceux non garantis. Je bannis les fraises d'Espagne ou les pommes vertes du Chili, etc. Mais ce point mérite un sujet à lui seul.
Tu verras aussi assez souvent l'inscription sur l'emballage : "Fabriqué dans un atelier" où des produits allergisants sont présents. "Peut contenir des traces de gluten", etc
En tant que consommateur, nous n'avons aucune certitude qu'un produit naturellement sans gluten soit totalement exempt de gluten. Mais en tant que fournisseur, le fabriquant indiquant la mention "peut contenir des traces de gluten,..." est gagnant, il se ainsi protège d'éventuels procès. Cela lui permet aussi à lui et à d'autres entreprises de mettre sur le marché une gamme "garantie sans gluten" (et sans ceci ou sans cela), à un prix beaucoup plus élevé.
source:
http://www.cfaitmaison.com/sansgluten/sansgluten.html" onclick="window.open(this.href);return false;
On essaye de faire pour un mieux et on s'adapte, en tenant compte du terrain. Si tu es à un stade avancé d'une pathologie, tu choisis l'option la plus prudente, sachant qu'elle ne sera pas toujours 100 % clean. Mais toujours, on veillera à éviter le gluten et la caséine.
J'espère t'avoir éclairé un peu.